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jeudi 25 août 2011

Ciné-La Piel que habito

Pour faire plaisir à Marion F, lectrice assidue, voici une nouvelle critique de cinéma:

Pédro Almodóvar, habitué aux comédies dramatiques grinçantes et aux drames poignants, signe ici un polar d'anticipation (l'action se passe en 2012... dépêchez-vous d'aller le voir; dans quelques mois le film sera démodé!) un polar noir donc, glacial, dérangeant, et, osons le mot, malsain. Ceux qui ont un petit côté pervers aimeront, et il y en a.
La Piel que habito, "La peau que j'habite"... tout est dans le titre puisque l'un des personnages va se retrouver dans une autre peau, fabriquée à partir de gènes de cochon... oui (là, j'ai manqué d'éclater de rire, l'effet comique n'était pourtant pas voulu) mais, sachez, comme l'explique le plasticien joué par Antonio Bandéras, que la peau du cochon est plus ferme que la peau humaine. 

Après un long prologue où le spectateur se pose beaucoup de questions à propos d'une femme habillée d'un lin couleur peau, et d'une servante qui l'observe sur un écran vidéo, et un type qui s'amène déguisé en tigre, un long flash back nous explique le présent (qui par conséquent est du futur pour nous maintenant, puisque le présent du film se déroule en 2012, vous suivez?)

Le scénario complétement tordu est adapté d'un roman policier français: "Mygale" de Thierry Jonquet. Personnellement je ne connais pas cet auteur, et je me méfie des polars français. Aux dires d'autres critiques, le scénario est librement adapté, la fin est différente, et l'ordre des révélations n'est pas le même. En voici les ingrédients, un joli cocktail explosif: vengeance d'un père, viol, ambiguïté sexuelle, drogue, viol, chirurgie esthétique, viol, orgie, séquestration, torture physique et morale, meurtres, et viol (est-il utile de préciser que certaines scènes peuvent choquer les âmes sensibles?). Mis bout à bout comme ça, ça peut choquer, mais Almodóvar connait son métier et sait raconter ses histoires.
 Antonio Bandéras, que j'entendais pour la 1ère fois parler espagnol, est impeccable dans son rôle de chirurgien esthétique perturbé, froid, persécuté par le destin, et avide de vengeance. Marisa Paredes, en gouvernante délicieusement inquiétante, lui donne la réplique. 

Pédro Almodóvar sait et ose filmer pourrait-on dire. J'ai beaucoup apprécié ses jeux de cadrages de caméra qui renforcent la dramaturgie du film (art qui se perd au cinéma). De bons acteurs. Un cadrage esthétique. Une musique classique savante et traditionnelle. Mais à ne pas mettre devant tous les yeux; le propos est déroutant à la limite du soutenable.

10 commentaires:

  1. Ah mais moi aussi: seulement ce n'est pas pour tout public hein :)

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  2. haha et après avoir fait ce film, halemodovarre s'est suicidé ! ^^

    Bon j'irai jamais le voir, quand je regarde un film, c'est à dire rarement, c'est plutôt pour être peinard ^^

    Sinon, j'aime bien ton écriture, tu pourrais faire critique de cinoche !
    et sinon, j'aime beaucoup ta caricature de banderas ! et avec le ptit contre plongé, ça fait cool !

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  3. Du Almodovar pur sucre, en gros.
    Il a encore l'air bien, ce nouvel opus, tiens. Genre il faut se préparer mentalement avant de le visionner.

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  4. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  5. Miam, je crois que je vais me régaler avec ce film! :'P
    (mais non, mais non, je ne suis pas un pervers...)
    Arthur, mais qu'est-ce que tu racontes comme horreurs, moi, après une telle critique, je ne voudrais pas que ça soit son dernier film d'Almodóvar! :'(

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  6. Youhou ça y est c'est un peu comme si j'étais VIP. Je suis une chef, je suis influente, “People care what I think. I have a prestigious blog, sir.” (Roman dans Party Down).

    J'irais pas voir le film parce que je suis du genre âme sensible qui dort déjà rien la nuit alors après un film comme ça je t'en parle pas. Je ne vais pas aller voir les Stroumphs non plus soit dit en passant? Mais j'aime bien les articles comme ça, encore encore.

    Et je suis bien d'accord avec la dernière phrase d'Arthur.

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  7. arthur> Merci; j'aime bien écrire, et j'aime bien le cinéma... faudrait que j'essaie, ouais! :)

    Clair de Plume> Oh oui, il faut se préparer mentalement! c'est indispensable! La préparation est moins longue si on connais déjà l'univers d'Almodovar :)

    morsual> Bon appétit alors.
    J'espère aussi qu'Almodovar reviendra aux comédies grinçantes.

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  8. Marion F > Tu vas me ruiner en tickets de cinéma :)
    On va bien trouver une critique sur un film que tu irais voir...

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  9. Quand on vous dit que dans le cochon tout est bon, c'est vrai, meme la peau !

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